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Conseil à l’international, nouveau pôle d’expertise

international

Camille Bansillon et son équipe parisienne développent depuis trois ans le portefeuille de clients internationaux. Cette offre, nouvelle pour le cabinet, se caractérise par un panel de missions atypiques… Interview. 

Historiquement, quelle a été la première mission de conseil à l’international ? 

C’est en 2018 que l’aventure commence avec une demande initiale de Uber Eats France suivie d’une collaboration avec Uber Eats Pays-Bas qui dispose de filiales locales dans un grand nombre de pays : à l’époque il s’agit d’assurer une mission d’assistance comptable qui nous conduit à mettre en place une plateforme téléphonique pour les pays francophones (France, Belgique, Suisse) ainsi qu’un site web dédié aux restaurants partenaires de l’enseigne ; Cette plateforme couvrant aujourd’hui 14 pays (Pologne, Portugal, Suède…) est systématiquement traduite dans la langue du pays concerné et est actualisée en temps réel pour suivre les évolutions des modèles comptables et des fiscalités locales ; à titre d’exemple, le Brexit a donné lieu à de nombreux correctifs sur la plateforme anglaise. 

Pour cette mission emblématique, nos interlocuteurs sont les DG de chacune des filiales et nous travaillons avec un réseau de partenaires comptables et fiscalistes nationaux. Mon rôle est notamment de détecter les nouveaux besoins, d’anticiper les évolutions et les demandes et de proposer des solutions duplicables dans les différents pays ; nous travaillons surtout via des réunions Teams régulières ; Antoine et Céline font un travail formidable et assurent en outre la formation des comptables des restaurants partenaires d’Uber Eats ; c’est dans ce cadre que nous venons d’ailleurs de concevoir avec notre agence Firstcom un tutoriel de formation qui, aujourd’hui conçu pour l’Angleterre, va sûrement être dupliqué dans d’autres pays. 

Nous sommes relativement éloignés d’une mission comptable classique, semble-t-il ? 

Oui, effectivement ; de par son univers numérique cette nouvelle typologie de clientèle Market Place attend de nous des réponses et des solutions à leurs problématiques certes, mais aussi que nous soyons force de propositions y compris en termes d’outils et de process. Nous développons nos missions sur-mesure, au gré de leurs questionnements. 

Compte tenu de l’uberisation de la société, ce type de mission semble appelé à se multiplier ? 

Oui bien sûr ; nous avons d’ailleurs récemment remporté un appel d’offres pour des missions d’EC et de consulting financier pour un nouvel acteur de ce marché : Rocket Delivery (groupe TISEA) qui couvre l’Europe de l’Est et de l’Ouest (Grèce, Israël, Slovénie, Roumanie, Hongrie, Rép. Tchèque…) 

L’expérience acquise initialement avec Uber Eats et la maîtrise de la langue anglaise qui facilite le dialogue avec les différents intervenants nationaux ont sûrement peser… Mais cette offre atypique séduit aussi des clients franco-français : nous avons par exemple récemment contractualisé avec Sunday App, une application proposée aux restaurateurs pour faciliter le paiement des clients par QR Code. 

Quels sont les autres clients internationaux du Cabinet ? 

Nous assurons une mission de conseil à la demande pour un important groupe industriel français racheté par un chinois en 2019 et qui suppose donc la fourniture de livrables en anglais. Nous avons aussi la filiale du groupe Américain de joaillerie DAVIDOR pour laquelle nous faisons de l’assistance comptable et administrative. Je pourrais citer également Cheetah, filiale d’un groupe étranger pour laquelle je travaille avec un dirigeant chinois. 

Citons également Mobpartner, groupe coté aux EU mais détenu par une famille chinoise également… ou Ducati qui, en tant que filiale d’un groupe italien, a exigé que le rapport d’audit fiscal soit rédigé et présenté en anglais… 

Nous travaillons aussi pour des clients francophones, à St Barth par exemple ou en Belgique… pays où nous venons de contractualiser avec une nouvelle agence de pub (BeInfluence). 

Bref, les missions ne manquent pas et les opportunités de développement sont considérables ! 

Quel message souhaitez-vous passez aux collaborateurs qui, pour certains, découvrent votre expertise ? 

Surtout dédramatisons et chassons les idées reçues ! Le terme international effraie parfois et nous prive sûrement de missions sympas… La perspective de devoir parler ou produire des livrables en anglais fait peur alors qu’il suffit d’un intervenant cabinet maitrisant la langue pour assurer l’interface et rassurer toutes les parties en présence. On imagine également parfois, associé à ce terme d’international, des multinationales, des groupes aux nombreuse ramifications alors que tous les scénarios de mission existent ! Pour des start-up, pour des PME, mais aussi pour des dirigeants à titre personnel. Ce que l’on sait faire en France, on sait forcément le faire pour un étranger installé en France ! La langue ne doit pas être un frein ! Il suffit juste de se faire accompagner et en l’occurrence je suis à la disposition des équipes. J’annoncerais, pour conclure, que le réseau Talenz prépare la mise en ligne d’un site tout en anglais qui présentera l’ensemble des expertises proposées à l’international par les différents cabinets ; c’est une belle vitrine qui va forcément engendrer de nouvelles sollicitations et créer des opportunités de développement.